Blog • Différences entre rongeurs nuisibles : rat brun, rat noir et souris domestique

Les infestations de rongeurs représentent un problème récurrent aussi bien dans les habitations que dans les locaux professionnels. Trois espèces sont particulièrement répandues et considérées comme nuisibles : le rat brun (Rattus norvegicus), le rat noir (Rattus rattus) et la souris domestique (Mus musculus domesticus).

Si elles appartiennent toutes à la même famille (Muridae), elles présentent des différences marquées en termes d’aspect, de comportement, d’habitat et de dangerosité. Connaître ces distinctions permet de mieux identifier l’espèce en présence et d’adapter la stratégie de lutte.

Rat brun (Rattus norvegicus) – le terrassier robuste

Le rat brun, également appelé surmulot ou rat d’égout, est l’espèce la plus courante en Europe.

Caractéristiques physiques

• Taille : 25 à 30 cm de corps, plus une queue de 18 à 25 cm (généralement plus courte que le corps).
• Poids : 300 à 500 g à l’âge adulte.
• Fourrure : brun-gris, plus claire sur le ventre.
• Museau : plutôt émoussé, avec de petites oreilles arrondies.

Habitat
Le rat brun est un excellent terrassier. Il creuse des galeries et vit principalement au niveau du sol, souvent à proximité de points d’eau (égouts, berges de rivières, caves humides). Il tolère mal les zones très sèches et préfère les endroits sombres et protégés.

Comportement

• Actif principalement la nuit.
• Très méfiant vis-à-vis des nouveautés dans son environnement (néophobie), ce qui complique les piégeages.
• Excellent nageur, il peut remonter les canalisations.

Risques et nuisances
Le rat brun est porteur potentiel de nombreuses maladies transmissibles à l’homme (leptospirose, salmonellose…). Ses dents puissantes peuvent ronger câbles, bois, plastiques et provoquer des dégâts structurels ou électriques.

Rat noir (Rattus rattus) – l’acrobate discret

Moins courant que le rat brun, le rat noir est parfois appelé rat des greniers. Il est davantage présent dans les zones portuaires et certaines régions rurales.

Caractéristiques physiques

• Taille : 16 à 24 cm de corps, plus une queue souvent plus longue que le corps (19 à 26 cm).
• Poids : 150 à 250 g.
• Fourrure : brun-noir ou noir luisant, plus claire sur le ventre.
• Museau : fin et pointu, avec de grandes oreilles fines et presque translucides.

Habitat
Le rat noir est agile et excellent grimpeur. Il affectionne les hauteurs : greniers, charpentes, toitures, entrepôts en hauteur. Contrairement au rat brun, il ne creuse pas de terriers mais exploite les espaces déjà existants.

Comportement

• Très vif et méfiant, il évite les zones fréquentées par l’homme.
• Omnivore, mais tendance à préférer les graines, fruits et aliments secs.
• Moins dépendant de l’eau que le rat brun, il peut survivre avec l’humidité contenue dans sa nourriture.

Risques et nuisances
Il peut transmettre la peste bubonique (historiquement), la fièvre par morsure de rat, et d’autres pathogènes. Ses excréments et urines contaminent les denrées stockées.

Souris domestique (Mus musculus domesticus) – la petite opportuniste

Beaucoup plus petite que les rats, la souris domestique est capable de coloniser aussi bien les logements que les bâtiments agricoles ou industriels.

Caractéristiques physiques

• Taille : 7 à 10 cm de corps, plus une queue de 6 à 9 cm.
• Poids : 12 à 30 g.
• Fourrure : gris-brun uniforme.
• Oreilles : relativement grandes par rapport à la taille de la tête.

Habitat
Extrêmement adaptable, la souris domestique s’installe partout où elle trouve nourriture et abri. Elle occupe souvent les cloisons, greniers, réserves alimentaires, garages et abords de cuisine.

Comportement

• Très curieuse, ce qui facilite parfois le piégeage.
• Capable de passer dans des ouvertures de 6 mm.
• Forte capacité de reproduction : une femelle peut mettre bas 5 à 10 portées par an.

Risques et nuisances
Si elle véhicule moins de maladies graves que les rats, elle contamine facilement les aliments par ses déjections et urine. Ses grignotages peuvent endommager emballages, textiles et câblages.

Tableau comparatif synthétique

Identifier l’espèce pour mieux la combattre

La stratégie de dératisation varie selon l’espèce en cause.

• Pour le rat brun : privilégier les pièges ou appâts placés au sol, près des zones humides, le long des murs ou dans les égouts. Les dispositifs doivent rester en place plusieurs jours avant d’être actifs pour contourner sa méfiance.
• Pour le rat noir : placer les dispositifs en hauteur, dans les greniers ou poutres. Limiter les sources de nourriture sèche (grains, fruits) et sceller les accès en toiture.
• Pour la souris domestique : colmater toutes les ouvertures, même minuscules, et installer pièges ou appâts le long des murs et près des sources alimentaires.

Une identification précise passe souvent par l’analyse des excréments (taille et forme différentes selon l’espèce), des traces de grignotage et du type de bruits entendus.

Prévention : limiter l’accès, la nourriture et l’abri

Quelle que soit l’espèce, la lutte passe par la combinaison de trois actions :

1. Bloquer les accès : poser des grilles fines sur les aérations, reboucher fissures et trous, installer des bas de porte métalliques.
2. Supprimer les sources de nourriture : stocker les aliments dans des contenants hermétiques, nettoyer les restes et débris, gérer les déchets de façon sécurisée.
3. Réduire les abris : désencombrer les zones de stockage, tondre les herbes hautes, éloigner le bois de chauffage des murs.

Faire appel à un professionnel

En cas d’infestation, un dératisateur professionnel comme Coplaclean dispose de produits et méthodes plus efficaces et sécurisés que ceux accessibles au grand public. Il saura identifier l’espèce, localiser les nids, choisir les appâts adaptés et mettre en place un plan d’action durable, tout en respectant les réglementations locales sur l’utilisation des biocides.

Un suivi régulier est également possible pour prévenir toute réapparition, notamment dans les environnements sensibles comme la restauration, l’agroalimentaire ou les hôpitaux.